Résumé : Le monde de Renoir est un tout. Le rouge des coquelicots détermine l'attitude de la jeune femme à l'ombrelle. Le bleu du ciel s'appuie fraternellement sur la peau de mouton du jeune berger. Ses tableaux sont des démonstrations d'égalité. Les fonds ont autant d'importance que les avant-plans. Ce ne sont pas des fleurs, des visages, des montagnes, placés les uns à côté des autres. C'est un ensemble d'éléments qui ne font qu'un, amalgamés par un amour plus fort que leurs différences. Quand on évoque Renoir, on en revient toujours là. Dans son monde, l'esprit se dégage de la matière, non pas en l'ignorant mais en la pénétrant. La fleur de tilleul et l'abeille qui s'en enivre suivent le même courant que le sang qui circule sous la peau de la jeune fille assise dans l'herbe.