Notes : Laura (Monica Bellucci) voit sa vie basculer lorsqu'une marque étrange apparaît sur le corps de Liu-San, son fils adoptif de six ans. Comme l'enfant, elle fait des rêves étranges et violents qui l'amènent à s'interroger sur les origines mystérieuses de son fils. Peu de temps après, Liu-San est enlevé... Contre toute attente, c'est Guillaume Nicloux que l'on a retrouvé en 2006 aux commandes de cette adaptation d'un roman de Jean-Christophe Grangé. Le réalisateur remarqué du Poulpe, Une affaire privée et Cette femme-là s'est emparé du livre en tentant d'y imposer son style, anti-spectaculaire. La mise en scène sobre et austère et les ambiances louches et inquiétantes installent dès le départ un climat oppressant. Victime d'une machination qui la dépasse, Monica Bellucci, cheveux courts et regard triste, apparaît totalement déglamourisée. Telle Radha Mitchell dans Silent Hill de Christophe Gans, elle campe une mère courage, prête à tout pour retrouver son enfant. Même si l'actrice parvient souvent à émouvoir, son jeu figé ne convainc pas. Les belles atmosphères fantastiques et les beaux paysages mongols ne suffisent pas non plus à faire oublier le scénario faussement alambiqué, le rythme lancinant et les dialogues dépassionnés, d'une platitude singulière.